Vous critiquez à juste titre un enseignement du latin centré sur la traduction par exemple du vocabulaire de La guerre des Gaules. Effectivement ce genre de texte n’est pas très intéressant pour des élèves collégiens ou lycéens. Est-ce une raison pour se tourner vers un enseignement où on viserait à faire pratiquer le latin à l’oral ? C’est une option qui est utilisée dans divers pays et qui a permis une communauté de latinophones (mais les prononciations nationales rendent difficile l’intercompréhension : Érasme avait déjà noté la chose).
Dans votre blog vous dites qu’on apprend pas l’anglais dans Shakespeare, ce qui est tout à fait exact, mais lire Shakespeare dans le texte d’origine n’est pas trop difficile (par exemple en version “sous-titrée” comme je le présente) et tout européen cultivé devrait pouvoir le faire.
En ce qui concerne le latin, il faut rendre les élèves (mais surtout les étudiants futurs professeurs de français) capables de lire et comprendre des textes qui ont encore une résonance dans notre culture actuelle : et c’est ce que je propose dans le présent billet.
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Par : Philippe Cibois
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